Les dessous de la P1. #1
Contre-Vérité n° 1 : Un P1, ça travaille tout le temps.
Mon année de bizuth a été très déséquilibrée par rapport à mon redoublement, non pas que j'aie travaillé davantage mais que j'ai dû trouver les bonnes méthodes et être efficace. Je me suis pour cela énormément inspiré du cadençage de la SNCF ... ^^ Faire les mêmes choses, au même moment, à régularité constante. Que ce soit en primant ou en doublant, j'ai systématiquement profité de ma pause déjeuner pour regarder une série télé. Cela vous fait 44 minutes de détente devant votre écran, en mangeant, c'est pas de trop. On est d'ailleurs sous la fameuse "heure" déjeuner. Mais sinon : que ce soit en primant ou en doublant, je suis passé par Disneyland au moins une journée dans le semestre pour me changer les idées, que j'aie 14 ou 40 jours de révision. A chaque fois, cette sortie était bien prévue à l'avance !
Le vendredi soir a toujours été très light pour moi : fin de la journée à 18h. Pourquoi ? Le vendredi est une journée de travail personnel, sans cours supplémentaire et donc je pouvais bien avancer. Il me semblait important de ne faire traîner cette journée particulière dans la semaine. D'autant plus que j'aimais me dire que je me reposais pour mieux mémoriser et être dispo pour les épreuves du tutorat du lendemain.
Le dimanche matin, j'avais ma petite routine et je rentrais chez moi pour 9h30 et je commençais ma journée de travail. Je suis très sensible aux rythmes de la semaine et à défaut d'avoir mon dimanche, je le commençais légèrement plus tard.
Niveau heures de sommeil, j'ai fait le choix de la régularité à une heure près le dimanche. Rien d'excessif pour ne pas réactiver ma fatigue et pour ne pas me dérégler pour la semaine qui venait.
Vie de couple. J'ai réussi à la concilier avec ma P1 mais autant dire que l'équilibre n'était pas en faveur d'un 50/50. Ma moitié connaissait très bien mon emploi du temps, la longueur de mes journées et donc on se prévoyait des ptits extras après ma journée de travail de temps à autres : ciné, bouffes. Une ou deux journées un peu éloignées de Paris pour me changer les idées quand j'en avais besoin (et toujours en récompense de la fin d'une période donnée de révisions par exemple où j'avais un objectif ambitieux à boucler). Ca a été zéro prise de tête, zéro engueulade. Du soutien, rien que du soutien. Et là apparaît la leçon : si votre vie de couple vous prend la tête, soyez responsable et faîtes un choix : s'impliquer à fond en P1 ou faire autre chose de son temps. On est passé d'une nuit ensemble par semaine en primant à deux en fin de première année. Puis à quasiment tous les soirs pendant mon année de carré puisque je culpabilisais moins, que j'assumais davantage mes journées de travail (plus de culpabilité après 19h).
Un autre plaisir tout con. La douche du soir. Avec un gel douche qui sent bon, une bonne douche chaude. Prêt pour le dodo !
J'ai fait le choix de consacrer le peu de temps libre que j'avais à mon couple et ça m'a donné une belle bouffée d'oxygène ! J'ai rentabilisé au maximum mes moments de non-travail : déjeuner devant une série, se doucher hors de ma journée de travail mais pas le matin pour apprécier ma douche, dormir un peu mais en profiter pour voir ma moitié et prendre un ptit déj le lendemain parce que je commence un peu plus tard le dimanche. Bref plutôt qu'éparpiller les plaisirs, faut les faire en laps de temps réduit. Faire d'une pierre deux coups quoi !
La P1, ça a été l'apprentissage pour moi d'une rigueur. Non pas que je n'en avais pas, mais pour le coup c'était très carré. Faire des plannings, s'y tenir. Se donner une amplitude et un rythme de travail ; les tenir. Se dire qu'au final ce n'est pas le travail sur une semaine qui va compter mais le travail continu sur tout le semestre.
La P1 est aussi un incroyable révélateur humain ; vous savez à qui vous fier ou pas. Vous ferez le tri parmi vos amis. Vous testerez vos relations amoureuses si vous en avez. Vous en apprendrez sur vous-même ; et rien que pour ça, je suis content d'être passé par une P1.