Les dessous de la P1 #4 (suite et fin)
Bonjour à tous !
On va clore cette petite suite de billets, que j'ai un peu faite en fonction de vos réactions (notamment par mail pour les plus habitués de mes lecteurs, que je remercie pour leurs feedbacks !).
Parlons de quelque chose d'assez important : la réorientation.
Je pense qu'il est vraiment bien de se mettre dans le crâne que le Numerus Clausus est tel que la PAES est une année de recrutement : les facultés recrutent leurs meilleurs éléments et leur permettent l'accès à la suite du cursus. Pour se donner un bon coup de pied dans le derrière, il est bon de se répéter cette phrase : "Les chances de réussite sont extrêmement faibles. A moi de faire en sorte que ça passe".
Il est vraiment VI-TAL de se mettre dans la tête que c'est un travail continu et régulier qui vous permettra d'arriver à bout de votre année. Une bonne dose de motivation (on ne fait pas d'overdose de motivation quoi !) vous sera nécessaire pour réaliser les objectifs de la P1 :
- La première d'entre elles : se connaître, ses capacités de travail, ses méthodes, se remettre en question, être réactif dans son travail, savoir reconnaître ses erreurs, savoir corriger le tir quand il faut, plannifier, anticiper. Pour la suite, en médecine ou ailleurs, c'est vital. La P1 est une chance inouie de développer son autonomie et son sens du travail et c'est un sacré sacré plus pour le reste de vos études universitaires.
- Valider sa PAES c'est à dire avoir 10/20 pour être assuré de passer en année supérieure, en études de santé si le NC vous y autorise, ailleurs en sciences sinon. On en vient donc à bien comprendre que ce n'est pas parce qu'en janvier on voit que c'est foutu qu'on doit se décourager. La meilleure des réorientations, sauf changement de domaine ("abandonner les sciences"), vous l'aurez en ayant validé votre année ! En primant comme en doublant, vous récoltez des ECTS qui sont votre arme pour une éventuelle équivalence ailleurs ! Soit la passerelle est prévue, soit elle ne l'est pas. N'hésitez pas à demander une équivalence si vous jugez que vos notes de sciences fondamentales (UE1, UE2, UE3, UEP pour les citer ^^) sont suffisamment bonnes.
Au cours de mes deux années, la question du "et si je rate" a toujours été présente à mon esprit, non pas par panique absolue de l'échec, mais parce que je ne voulais pas subir ma réorientation et perdre du temps en me trompant dans mon choix. J'ai eu tout le loisir, pendant mes périodes de déprime, à me renseigner sur telle ou telle filière qui m'intéressait et à me renseigner.
Le grand piège, disons-le : c'est le hors délai. Vous pensez que mai et juin c'est suffisant, bah parfois faut avoir téléchargé un dossier papier ou fait une demande en ligne avant le 5 mai. Bam, fallait le savoir. Surtout si vous visez une filière universitaire dite sélective.
Sereinement, élaborez-vous un plan B solide. C'est la meilleure arme contre le stress: se dire qu'on n'a plus qu'à donner le meilleur de soi-même et qu'on sait qu'en cas de soucis au concours, on a une voie de réorientation qui nous plaît et on en connaît les dates d'inscription. Zéro stress du coup de ce point de vue là après le concours !
Beaucoup prennent les problèmes comme ils viennent ; je peux comprendre ça, on se rajoute un stress potentiellement inutile. Ca doit dépendre des personnalités. MOI, je peux vous dire que ça m'a fait du bien de savoir ce que je ferais en dehors de la P2. Je ne dirais pas que je serais content d'avoir raté ma P1, mais je ne serai pas mécontent si je ne l'avais pas : aucun regret et des idées pour la suite.
La chose un petit peu délicate en P1, c'est le saut lycée/fac doublé d'un rythme qui monte en crescendo trop rapide, une absence de contrôle continu (il faut savoir s'auto-évaluer) et un concours qui arrive à la vitesse de l'éclair !
Alors vraiment, renseignez-vous au sujet de la P1, lisez les méthodes de travail de chacun sur internet (remede.org et les blogs), apprenez de vos erreurs si vous êtes primants. Reconnaître son erreur et son échec est la meilleure façon de se construire sa réussite l'année d'après. Elle ne s'obtient pas la P2, elle se prépare ! Croyez-le bien !
En bref, quand on ne sait pas trop quoi faire mais qu'on doit réfléchir à la réorientation. Quelques petits réflexes :
- section "les formations" du site internet de votre université pour voir les formations qu'elles proposent (toujours privilégier de rester au sein de son université dans la mesure du possible quand la formation de qualité qu'on veut y est !)
- jeter un coup d'oeil aux "PRES" qui sont les groupements d'université, et pour lesquels souvent la réorientation est facilitée ou du moins l'équivalence beaucoup plus possible qu'avec une université quelconque.
- Si on vit dans une grande ville où les universités ont des numéros, jeter un coup d'oeil à toutes les formations en bref, regarder les programmes et surtout les débouchés !
Ne postulez jamais à UNE réorientation mais au moins deux pour être tranquille. Enfin, dîtes vous que vous ne choisissez pas vraiment des études mais VOS études, celles qui doivent vous conduire à un panier de métiers. Refuser de voir plus loin que vos études, c'est vraiment pas un bon plan. Ca se trouve vous n'aurez pas fait ce qu'il fallait pour faire THE métier que vous voulez, parce que le déclic sera venu trop tard en master ....
Voilà, je ne sais pas si c'est mon billet le plus utile mais au moins ma conscience est tranquille ^^''.
Sinon, concernant l'avenir de ce blog, je ne vous cache pas qu'il approche à grand pas de sa fin. A priori, il me reste deux billets à vous pondre, l'un d'entre eux étant les résultats. Je réfléchis toujours à savoir s'il y aura un prochain blog et sous quelle forme il pourrait se faire. Mine de rien, s'adonner à l'exercice aura été un peu plus compliqué que je ne le pensais. Autant je suis relativement content des billets que j'ai faits en doublant, autant je suis pas très très ravi de mes billets de primants. Je trouve ceux de doublants plus psychologiques, ceux de primants trop descriptifs. Au final, on arrive peut être à un équilibre.
Ce qui est génial, c'est que j'ai le journal de ma petite P1 quoi. Et ça, c'est génial. Suffit de relire un billet pour se rappeler de ce qu'on ressentait quand on l'a écrit ;)
On se retrouve mercredi/jeudi, pour les résultats !
Bises !