A l'hôpital !
Le vendredi se termina comme il se terminait d'habitude: chez un ami qui n'habite pas très loin de la fac, ce qui me permet de pouvoir dormir jusqu'à 8h00 et d'être à la fac, à pied, à 8h05 maxi. Sauf que cette nuit-là... aigreurs d'estomac particulièrement fortes, pas de céphalée, pas de nausée, pas de fièvre au niveau du front mais je me sentais brûlant partout ailleurs ...Douleur constante quelle que soit ma position pour dormir, malgré le Paracétamol et le Gaviscon. Je me force à dormir et à ne pas y penser, sauf que je me réveille sous le coup de la douleur régulièrement et à 5h, c'en est trop ! Péhun décide de prendre son sac et de rejoindre non pas sa fac, mais l'hôpital juste à côté. How convenient ! :)
Alors autant le dire, l'AP-HP, j'adore. Je n'avais pas encore eu le plaisir d'aller à la Pitié mais c'est chose faîte! Je leur décerne la palme des urgences les plus spacieuses et les plus modernes ! Suffit de voir la salle d'attente, parfaitement intégrée, avec de part et d'autres les postes infirmiers, qui peuvent voire les boxes sur les côtés, et les patients qui attendent. Puis infirmière d'accueil super gentille, qui prend les premières infos, premier médecin pas gentil (contraire au poly UE7: il n'a pas suffisamment cru à ma douleur ! Il a même cherché à me décrédibiliser puisque la douleur s'était estompée, et est revenue quand jsuis retourné en attente), puis ouf: bonjour les internes. J'ai au passage assisté à la relève de service et on voit bien que le service de nuit est éprouvant. Une dédicace à la secrétaire d'accueil des urgences qui même à 6h, après toute une nuit, reste radieuse et souhaite un bon retour aux partants. Ah, c'est beau le service public !
Bref, une fois monsieur le PU désagréable derrière moi, bonjour l'interne. Un interne, c'est gentil, ça écoute, et ça prête attention. Bref, c'est pas encore rouillé comme un méchant PU (j'exagère, j'ai connu des PU adorables à Trousseau moi, petit, ils m'ont marqué à vie !). Donc l'infirmière me donne un Efferalgan en attendant l'interne, puis j'ai droit à la bioch' avec sang+urines et tada, leucocytes de monsieur Péhun élevés. Puis à la palpation, se trouve que mes douleurs correspondent à une appendicite. Donc on confirme ça à l'écho et finalement non ce n'est pas une appendicite, plutôt une infection bactérienne.
Au final, je ressors, SANS petit déjeuner (on n'en donne qu'aux diabétiques type 1 et SDF, rhaaa, je comprends, c'est pas un self non plus, et y'a le Relay à la sortie, et un distributeur, faut pas déconner), vers 11h, tout rassuré de ne pas avoir l'appendicite, avec mes antidouleurs, et un contrôle "en ville" de mes leucocytes (traduction = n'encombre pas les urgences sauf si les douleurs reviennent, et reviens de préférence chez nous puisqu'on a commencé le boulot ^^).
Tout était si vivant franchement ... L'ambiance de nuit à 5h30 était magique. Entre ceux qui décuvent, les agressions, les incidents de boite, les vraies urgences ... On voit tout le panorama de la population française. Du coup je me suis pas gêné pour incendier de question l'IDE qui prenait sa pause.
Je peux vous dire, les urgences ... ça fait vibrer ! (Et oui, comme dans les séries, on y retrouve les commérages de service... ^^)
(Beaucoup d'humour dans ce topic, notamment sur les internes/PU. C'est pas une généralité, au final, c'est qu'un ressenti de pauvre P1-patient)
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